L'APOCALYPSE d'ANGERS
Hieronymus
Bosch -1485
Saint Jean l'Evangéliste à Patmos
Gemaldegalerie - Berlin
A Patmos, se visite une grotte où Jean aurait dicté L'Apocalypse à son disciple Prochoros.
Il
existe d'autres textes apocalyptiques dans la Bible :
Ezéchiel, Amos, Joël, Zacharie, Daniel ont écrit des Apocalypses,
sans
compter les textes apocryphes plus tardifs.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tapisserie_de_l%27Apocalypse
http://alptraum.free.fr/f/graphisme/apocalypse/angers.htm
1- Hypothèse (15 Août 2008)
Pour obtenir de la papauté résidant à Avignon (depuis Clément V élu en 1305) qu'elle y demeure ad vitam aeternam, Charles V, roi de France, et son frère cadet Louis 1er d'Anjou, poursuivant le vu de Philippe IV le Bel, (http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_IV_de_France - Cf. § Conflit de pouvoir avec le pape) veulent lui offrir un présent magnifique, dont le 'message biblique' et les qualités esthétiques doivent séduire et convaincre le pape assis sur le trône, et à qui ce cadeau sera offert :
- Grégoire XI, pape de 1370 à 1378 Quel
présent ferait le plus plaisir à un pape dont la pensée avouée
publiquement est de regagner Rome ?
La
tenture doit plaire, séduire, convaincre par la magnificence de ses dimensions,
de son esthétisme, de son message : L'Apocalypse " est du moins
la plus ancienne tapisserie que l'on connaisse de celles qui furent tissées
en France, probablement la plus vaste qui ait jamais été réalisée
sur des métiers et, ce qui importe beaucoup plus, elle a été
conçue pour être un chef-d'uvre. " (René Planchenault,
Petites notes sur les tapisseries d'Angers, Caisse Nationale des Monuments
Historiques et des Sites, 1973), L'impression
que doit ressentir le pape à la vue de la tenture entière et de
chaque scène contemplées doit prouver que les intentions royales
françaises sont 'fraternelles', sans arrière-pensées, comme
au temps de Boniface VIII et de Philippe le Bel. La France n'est-elle pas "
la fille aînée " de l'Eglise, son défenseur le plus sûr,
depuis le baptême de Clovis ! Loin de Rome et de son atmosphère de
guerilla et de troubles claniques, hors d'une Italie dont les Etats sont en continuelle
guerre, la papauté ne peut que vivre en paix en Avignon, " Altera
Roma ". Mais l'entreprise de séduction tourne court : Grégoire XI quitte Avignon le 13 Septembre 1376 et entre solennellement à Rome le 17 Janvier 1377.
La tenture ne sera pas tendue aux murs du Palais des Papes d'Avignon (seulement le 2 décembre 1400 à la cathédrale Saint-Trophime d'Arles lors du mariage de Louis II d'Anjou avec Yolande d'Aragon) ; des fleurs et autres ornementations peuvent dès lors (à partir de la scène 30) apparaître dans les fonds rouges et bleus des scènes restant à tisser. "
Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est appelée,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_%28ap%C3%B4tre%29 http://fr.wikipedia.org/wiki/Apocalypse
Et non La Passion du Christ, La Vie de Marie ou autres légendes
chrétiennes ? C'est
que L'Apocalypse expose en termes codés mais traduisibles la lutte
entre les premiers chrétiens et Rome, entre les Judéens et l'Empire
romain et ses sbires, collaborateurs divers. Le
message que la tenture doit transmettre : il faut se méfier de Rome, de
l'Empereur de Rome qui partout veut imposer la loi romaine. Ce qui valait pour
le temps de Jean vaut aussi pour le temps de Grégoire XI. " Les Apocalypses nous livrent des réalités qui nous dépassent. De plus, elles sont généralement d'un moment où les pouvoirs en place s'en prennent à ceux qui croient en Dieu et rejettent les idoles. Pour ces raisons, les auteurs 'dévoilent' des lumières en termes un peu codés Ainsi l'Apocalypse de Jean. Nous sommes en plein clair-obscur. A déchiffrer par les chrétiens d'Asie Mineure, soumise au pouvoir romain. A déchiffrer par nous aussi, aujourd'hui, devant les pouvoirs actuels. Toujours hostiles à ce qui vient les déranger alors qu'ils ont besoin, comme nous d'être aidés à se réformer. " " Si ce
dévoilement qu'est l'Apocalypse vaut pour tous les temps et jusqu'après
les temps, c'est sans doute autour de la fin des années très dures
des persécutions antichrétiennes, de Néron à Domitien
(54 à 96), que cette prophétie nous a été donnée.
" (Chevalier Jean-Baptiste, Lumière d'espérance : une lecture
de l'Apocalypse de saint Jean, pp.15-16) Réunir,
comme le souhaite Pétrarque par exemple, dans la même ville de Rome,
la capitale de l'Empire et celle de la Chrétienté, reviendrait,
pensent nos deux commanditaires, à soumettre la papauté à
l'autorité de l'Empire, obliger le pape à obéir à
l'empereur.
L'évêché
d'Avignon et le Comtat Venaissin au début du 14e siècle
3.1- Grégoire XI, le dernier pape français Le
29 décembre 1370, Pierre Roger de Beaufort, 41 ans, est élu pape
à l'unanimité des voix, grâce à ses qualités
: modestie, piété et érudition (il est expert en droit).
Sous le nom de Grégoire XI, il restera dans l'Histoire comme celui qui
a ramené la Cour pontificale à Rome après trois quarts de
siècle passés en Avignon. Il sera aussi le dernier pape français,
jusqu'à nos jours. Il
doit sa situation en grande partie à son oncle, le défunt pape Clément
VI, qui l'a poussé vers une carrière ecclésiastique. A onze
ans, il est chanoine de Rodez et de Paris et à 19 ans, nommé par
son oncle cardinal de Sainte Marie la Neuve. Comme le futur pape n'est pas prêtre, il faut l'ordonner à la hâte avant son couronnement, qui a lieu le 5 janvier 1371. Grégoire XI défile dans les rues d'Avignon, chevauchant un coursier blanc dont les rênes sont tenues par le duc Louis d'Anjou, frère de Charles V. Grégoire XI n'entend pas rester en Avignon et veut réussir là où Urbain V a échoué en rétablissant la papauté à Rome. Le 13 septembre 1377, il quitte Avignon. Après un long voyage jusqu'à Marseille, il embarque le 2 octobre, bien que le début de l'automne soit une période peu propice pour la navigation. La traversée est interrompue par plusieurs tempêtes, mais le pape arrive sain et sauf à Rome le 16 janvier 1377. Il meurt dans la nuit du 26 au 27 mars 1378. Dernier pontife français, il restera également dans l'Histoire comme le dernier pape incontesté d'Avignon.
Javier
Coll dit de lui : " Mystique et religieux, il fut inspiré par
la visionnaire Catherine de Sienne. En 1376 il embarque à Marseille sur
le navire d'une flotte espagnole. Après avoir essuyé une forte tempête,
Grégoire débarqua à Corneta et entra dans Rome. Le pape essaya
d'être médiateur dans un litige entre Jeanne de Naples et Frédéric
II, roi de Sicile. Le résultat fut que Jeanne perdit ses prétentions,
et un lourd impôt fut décrété, qui eut de quoi satisfaire
le pape. Mais Grégoire revint très vite en Avignon, où le
luxe et la luxure l'attiraient comme un aimant. La trésorerie papale diminuait
cependant, tandis que les frais entraînés par les cardinaux augmentaient.
Pour se refaire, Grégoire demanda que l'Inquisition se renforce, afin d'accaparer
les biens des hérétiques. Les survivants, pauvres de Lyon et des
Albigeois, furent parmi les principaux accusés et subirent une extermination
presque totale. De nouvelles richesses emplirent les coffres de l'Église. Lassés
de tant d'abus, le peuple italien et les nobles se soulevèrent contre le
pouvoir ecclésiastique, formant une ligue entre Florence, Milan, Bologne,
Pérouse, Modène, Gênes et Rome. Grégoire réagit
en jetant l'anathème sur les Florentins. Il monta une armée contre
eux mais ne réussit pas à prendre la ville. Il l'assiégea
et saccagea les alentours. Les Florentins demandèrent une trêve,
envoyant une ambassade à l'impératrice Catherine de Sienne, qui
parvint à un pacte après avoir versé une forte somme d'argent.
Le clergé italien, ému par tant de tumulte, exigea la présence
de Grégoire à Rome, menaçant de le remplacer. Il partit immédiatement
et arriva à Rome en 1377, mais il ne fut pas bien reçu, ses coffres
étant de nouveau vides. Il alla demander du soutien auprès du monarque
anglais, mais ni lui ni aucun des prélats ne voulut payer davantage d'impôts.
Sans aucun recours, le pape, malade, alla se réfugier à Anagni,
puis revint à Rome pour y mourir. À son décès, les
Romains pressèrent les cardinaux de ne plus élire un pape français
disposé à revenir en Avignon. "
(Histoire noire de la papauté, 2005, traduit de l'espagnol par Marie-Christine
Seguin, éd. Yago, 2011) http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9goire_XI
3.1.1- Charles V
Extrait
de l'ex-site "
Sur le plan culturel, le règne de Charles V constitue un moment d'apogée.
Dans le domaine de l'urbanisme et de l'architecture, d'importants travaux sont
alors entrepris, qui permettront notamment l'amélioration du système
défensif de Paris (enceinte de Charles V, achèvement de Vincennes,
construction de la Bastille, aménagements du Louvre et de l'hôtel
Saint-Pol). Le sculpteur André Beauneveu est appelé à la
Cour et se voit confier l'exécution des tombeaux royaux à Saint-Denis. Mécène,
il collectionne les manuscrits, s'entoure de savants, se passionne pour l'astrologie.
Le mécénat de Charles V est tout spécialement actif dans
le domaine des lettres : outre les textes d'intérêt historique comme
les 'Grandes Chroniques de France' dont il ordonne la continuation et la
mise à jour, le "sage roi" inaugure, à des fins d'utilité
publique, une politique mûrement réfléchie de traductions
en français de divers textes importants touchant aux domaines intellectuels
les plus variés (théologie, philosophie et philosophie politique,
morale, histoire, sciences naturelles, astronomie et astrologie, histoire et géographie).
Pour ces traductions,
il fait appel à une équipe d'intellectuels de grande volée
(Raoul de Presles, Nicole Oresme notamment, mais aussi Jean Corbechon, traducteur
de Barthélemy l'Anglais). Il constitue parallèlement une collection
de livres d'une ampleur sans précédent, dispersée entre diverses
résidences mais installée principalement au château du Louvre,
sur trois étages de la tour nord-ouest, dite de la Fauconnerie. Un premier
inventaire de la 'librairie' du Louvre fut dressé dès 1373, par
Gilles Malet, garde des livres du roi. Le récolement de ce premier inventaire,
en 1380, décrit 910 articles. Une autre partie des livres du roi, les plus
luxueux, formait une sorte de mémorial à la gloire de la dynastie
et était abritée derrière les épaisses murailles du
donjon de Vincennes avec d'autres objets précieux des collections royales.
Les commandes royales stimuleront l'enluminure parisienne qui connaîtra un nouvel essor à la fin du 14ème siècle. Le faste de Charles V fut imité par ses frères, Louis d'Anjou, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne et surtout Jean de Berry. Certains grands seigneurs encouragent comme lui les traductions, tel Gaston Phébus, à qui fut dédiée une traduction occitane du "Liber de proprietatibus rerum" de Barthélemy l'Anglais. L'art de la Cour rayonne sur toute l'Europe. Son influence s'étend jusqu'à Barcelone. "
Ses
arguments :
3.1.2- Louis 1er d'Anjou
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Ier_de_Naples
Voyons dans Louis 1er d'Anjou un prête-nom pour son frère Charles V. Selon
René Planchenault, l'uvre semble achevée en 1380.
3.1.3- les intentions des pro-Avignon Le
mot 'apocalypse' est à prendre dans son sens littéral
: " ce qui va arriver bientôt ", " révélation
", "dévoilement ". (1-
1 Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée
pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt,
et qu'il a fait connaître, par l'envoi de son ange, à son serviteur
Jean, (22- 10 Et il me dit : Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre. Car le temps est proche.)
" Jean est volontairement clair, avec des mots durs à entendre. Alors ? L'Apocalypse nous donne le sens de l'histoire avec ce qui est essentiel : la réalisation du dessein de Dieu dans cette histoire ; et elle ouvre sur le Ciel. Ne pas voir l'histoire ainsi avec Jésus vainqueur, au centre de toute l'Apocalypse, c'est se laisser entraîner dans un enchevêtrement d'événements qui apparaissent uniquement sous un aspect souvent terrifiant (sens donné à l'Apocalypse), parce que cette Révélation est souvent détournée de son véritable contenu - et cela fait beaucoup de mal - alors que Jésus nous la donne comme un livre d'espérance pour tout ce que nous avons à vivre. " (CHEVALIER Jean-Baptiste, Lumière d'espérance : une lecture de l'Apocalypse de saint Jean, p.121)
(22-
18 Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie
de ce livre : Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux
décrits dans ce livre ;
Aux
lettres envoyées au pape par Catherine de Sienne, Brigitte de Suède
et Francesco Petrarca qui emploient les mots mêmes de l'Apocalypse,
il fallait répondre par les 7 lettres transmises aux 7 Eglises d'Asie
Mineure.
" Les accents proprement apocalyptiques de ces lettres sont des matériaux mis au service d'un but autrement important : dégager du culte tout un enseignement eschatologique incluant une théologie, une christologie, une pneumatologie, une ecclésiologie et une morale dont le principe même est sacramentel." (Pierre Prigent, Apocalypse et Liturgie, p.44)
Il fallait offrir au pape, à profusion, comme Dieu offre à profusion : " Dieu multiplie les moyens pour réveiller les hommes au milieu des événements qui leur arrivent " (P.M. Emonet, p.49) : messages et présents portés par 7 'messagers', chiffre de la perfection.
(21-
18 La muraille était construite en jaspe, et la ville était d'or
pur, semblable à du verre pur.
Le style de l'Apocalypse est de traduire le mystère de Dieu par des images fortes, avec de nombreux emprunts à l'Ancien Testament. Hennequin de Bruges (connu également sous le nom de Jean de Bruges), à partir du manuscrit que lui a prêté le roi Charles V (pour éviter, peut-être toute image à l'orthodoxie aléatoire), fait de même pour convaincre les papes (avec le sens de 'vaincre', 'abattre', des adversaires pro-Rome). " Jean est donc le créateur d'une uvre que le Christ de la gloire l'a chargé d'écrire : un 'cinquième' évangile. Mais cet évangile-là diffère des autres. Il révèle les rapports absolument nouveaux que le Christ céleste, intronisé à la droite du Père et dans l'Esprit, entretient désormais avec l'Eglise. Il est donné à saint Jean de 'voir et d'entendre' les deux familles, celle de la Jérusalem céleste et celle qui chemine sur terre, assemblées autour de l'Agneau afin de célébrer ses souffrances et ses gloires. C'est 'l'Heure' où l'Eglise militante rencontre l'Eglise triomphante, et ensemble, elles célèbrent leur Epoux commun. " (P.M. Emonet, p.121) La version 'angevine' (Hennequin de Bruges) de l'Apocalypse de Jean met l'accent sur le danger de Rome et sur la nécessité de construire, d'établir, loin de la 'Grande Prostituée', une nouvelle capitale papale, degré ultime d'une épiphanie victorieuse.
3.1.4- Rome = Babylone = La Grande Prostituée
- l'uvre de Dieu a été pervertie : 17-
1 Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m'adressa la
parole, en disant : Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée
qui est assise sur les grandes eaux.
17- 9 Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. (= les 7 collines de Rome)
17-
15 Et il me dit: Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée
est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues.
- la première bête : 13-
1 Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes,
et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème.
- les persécutions de Rome contre les Judéens : 13-
5 Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes
et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant
quarante-deux mois. (allusion entre autre à Caligula qui voulut imposer la présence de sa statue dans le Temple de Jérusalem)
- la deuxième bête : 13-
11 Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes
semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon. la Bête de la mer
- mais le désastre de Rome est annoncé : 17-
15 Et il me dit: Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée
est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues. 18- 21 Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et il la jeta dans la mer, en disant : Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et elle ne sera plus trouvée. Quatrième trompette : l'Aigle de malheur
- il faut sortir de Rome, fuir : 18-
4 Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon
peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés,
et que vous n'ayez point de part à ses fléaux.
la chute de Babylone
- il faut s'établir en une cité nouvelle : 21-
1 Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la
première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. La Nouvelle Jérusalem
- pour une renaissance : l'Eden retrouvé, terme de la grande victoire de Dieu : 21- 9 Puis
un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux
vint, et il m'adressa la parole, en disant: Viens, je te montrerai l'épouse,
la femme de l'agneau. - l'eau de vie : 22- 1 Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'agneau.
- l'arbre de vie : 22- 2 Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations.
- la 'maison' du pape est à Avignon : 10
Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra
la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu,
ayant la gloire de Dieu. 22-
20 Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens,
Seigneur Jésus !
L'installation de la papauté à Avignon est appelée "l'exil de Babylone" ou "la seconde captivité de Babylone" pour rappeler l'exode du peuple Hébreux chassé de Palestine après la destruction du Temple de Jérusalem par Nabuchodonosor II en 586. Avignon, la Babylone rhodanienne.
3.2.1- Francesco Petrarca ou François Pétrarque http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9trarque Son souhait : que Rome devienne le centre duel de l'Empire et de la Chrétienté. Lettre de 1363 à
Urbain V :
Catherine Beninsaca, née le 25 mars 1347 à Sienne, d'un père teinturier, entre dans l'ordre des surs de la Pénitence de Saint Dominique vers 1364. Sa piété et son charisme lui attirent quelques disciples, qu'on appelle "La Famille". En 1376, elle écrit au pape Grégoire XI, lui demande de venir à Rome et prêche la paix avec Florence. Sa grande ambition est de voir partir une nouvelle croisade, à laquelle elle aimerait participer. Grégoire XI la reçoit en audience au mois de juin, puis quitte effectivement Avignon courant septembre. Patronne de l'Italie, de la prévention des incendies, des infirmières et infirmiers.
Lettres
de Catherine de Sienne à Grégoire XI : Lettre 1 : Cette lettre et les deux suivantes furent écrites dans les premiers mois de l'année l376 quelque temps avant le voyage de sainte Catherine à Avignon. " C'est ainsi que je veux vous voir. Si jusqu'à présent vous n'avez pas été bien ferme, je vous demande et je vous conjure, pour le temps qui vous reste, d'agir en homme courageux, et de suivre le Christ, dont vous êtes le Vicaire. Ne craignez rien, Ô Père, des vents furieux qui se sont élevés, et de ces enfants dénaturés qui se sont révoltés contre nous. Ne craignez rien, parce que le secours de Dieu est prêt. Veillez aux choses spirituelles, mettez de bons pasteurs et de bons gouverneurs dans nos villes ; car ce sont les mauvais pasteurs et les mauvais gouverneurs qui ont fait naître la révolte. Appliquez vite le remède ; confiez-vous dans le Christ Jésus, et ne craignez rien. Avancez donc, et accomplissez avec un saint zèle les bonnes résolutions que vous avez prises ; retournez à Rome, et entreprenez une glorieuse croisade. Ne tardez pas davantage; vos lenteurs ont fait naître beaucoup d'embarras ; le démon a travaillé et travaille encore pour empêcher ce qui doit se faire, parce qu'il y trouve sa ruine. Courage, Saint Père, plus de négligence ; levez l'étendard de la sainte Croix ; c'est l'odeur de la Croix qui vous donnera la paix. Je vous supplie d'inviter les rebelles à une sainte paix, pour que toute la guerre se tourne contre les infidèles. J'espère que l'infinie bonté de Dieu vous enverra un prompt secours... Courage donc, courage venez, oui, venez consoler les pauvres serviteurs de Dieu, vos enfants. Nous vous attendons avec un ardent et tendre désir. Pardonnez-moi, mon Père, tout ce que je vous ai dit. Vous le savez, c'est de l'abondance du cur que parle la langue. J'en suis sûre, vous serez l'arbre que je désire voir, et rien ne vous arrêtera. "
" Je vois bien, mon bon Père, que vous êtes comme l'agneau est au milieu des loups; mais prenez courage, ne craignez rien, parce que la Providence et l'aide de Dieu ne vous manqueront jamais. Ne vous étonnez pas si vous rencontrez de grands obstacles, si le secours des hommes vous fait défaut, et si ceux qui devaient vous aider se tournent et conspirent contre vous. Ne craignez rien, mais plutôt espérez davantage, et ne renoncez pas à votre doux et saint désir. " (Dès l'année l372, Grégoire XI avait manifesté en plein Consistoire son intention de retourner à Rome. En 1374 il l'avait promis aux ambassadeurs de Rome, et l'avait annoncé aux princes chrétiens.)
Lettre
5 : " Le
monde est si bouleversé, comment lui rendre la paix? Je vous répondrai
de la part de Jésus crucifié : il faut employer votre puissance
à trois choses principales.
Lettre
10 : elle réfute une lettre écrite par des faussaires pour empêcher
le Pape de retourner à Rome. " Très saint et très révérend Père dans le Christ, le doux Jésus, votre indigne et misérable petite fille Catherine, la servante et l'esclave des serviteurs de Jésus-Christ, écrit à Votre Sainteté, dans son Sang précieux, avec le désir de vous voir fort et persévérant dans votre bonne et sainte résolution, malgré les vents contraires qui pourraient vous en empêcher, malgré le démon et les hommes. Quelques-uns, il me semble, veulent venir, comme le dit notre Sauveur dans son saint Evangile, couverts de la toison des agneaux, tandis qu'ils sont des loups affamés. Notre Sauveur nous dit qu'il faut nous méfier d'eux. Il me semble, mon doux Père, qu'ils agissent déjà au moyen d'une lettre, et outre cette lettre, ils annoncent l'arrivée de celui qui l'a écrite, disant qu'il frappera à la porte quand vous n'y penserez pas ; et ils ajoutent, pour feindre l'humilité si la porte m'est ouverte, j'entrerai, et nous délibérerons ensemble. Ils se revêtent ainsi d'humilité pour mieux persuader. "
L'Apocalypse écrit à l'Eglise de Laodicée en 3- 20 : " voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui : je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. " Même séquence reprise par Catherine.
3.2.3- Brigitte de Suède
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brigitte_de_Su%C3%A8de Fille
de Birger, prince suédois, elle est née en 1302 en Suède.
En 1318, elle épouse Ulf-Gudmarson, prince de Néricie et sénéchal
de Néricie ; ils auront 8 enfants. Obéissant à une de ses
visions qui lui promet qu'elle verra le pape et l'empereur revenir dans la ville
Eternelle, (en 1368, Urbain V et Charles IV entrent ensemble dans Saint-Pierre),
elle se fixe en 1349 à Rome et vit volontairement dans la pauvreté.
Renommée pour ses 'prophéties', elle est consultée par les
chefs d'État et les papes réfugiés à Avignon. Elle
milite pendant près de 20 ans pour le retour de la papauté à
Rome. En 1371-1372 elle part à Jérusalem et elle meurt à
son retour à Rome, le 23 juillet 1373. Son corps, ramené par sa
fille Catherine (sainte Catherine de Suède), est déposé dans
son monastère à Vadsténa.
Ses écrits : http://jesusmarie.free.fr/brigitte_de_suede.html
3.2.4- Le retour à Rome
Déjà, au mois de mai 1365, l'empereur Charles IV avait visité le Pape à Avignon, et avait pris intérêt à son dessein de retourner à Rome. Depuis lors, toutes les pensées d'Urbain V étaient concentrées sur ce projet. Son magnifique palais et tous les embellissements qu'il y avait ajoutés lui-même ne lui suffisaient plus ; son cur le portait irrésistiblement vers la ville aux sept collines. Au mois de septembre 1366, il annonça à l'empereur et aux Romains qu'il se mettrait en route à la Pâque suivante ; car, le premier août, les habitants de Rome lui avaient de nouveau exposé le triste état de leur ville, et il les avait fait secourir militairement par Albornoz. Dès le commencement de l'année 1365, le Vicaire Apostolique Pierre, évêque d'Orviéto, avait reçu l'ordre de restaurer les bâtiments de la résidente papale, de nettoyer le jardin du Vatican et de le faire planter de vignes et d'arbres fruitiers. Le Cardinal Albornoz fit en même temps préparer le château de Viterbe, pour servir de résidence à Urbain V. Des galères venues de Venise, de Naples, de Pise et de Gênes devaient protéger, durant son voyage, le Pape, qui désirait se rencontrer, en Italie, avec Charles IV, au mois de mai 1367. Tandis que la joie régnait en Italie et que de tous les points de cette contrée on offrait des secours au Pape, le mécontentement était fort grand à la cour d'Avignon et à celle du roi de France. Une violente opposition se forma dans le sein du. Sacré-Collège ; les Cardinaux résistèrent de toutes leurs forces ; accoutumés aux charmes de leur résidence et redoutant les difficultés du voyage ainsi que l'humeur des Romains, ils se refusaient à retourner à Rome. Mais Urbain V demeura inébranlable. Le roi de France Charles V, qui avait succédé en 1364 à son père, mort prisonnier des Anglais, tenta également de détourner le Pape de son dessein, et lui envoya une ambassade à la tête de laquelle se trouvait Nicolas Orême, qui avait été son précepteur. Celui-ci harangua le successeur de saint Pierre devant le Consistoire ; il avait pris pour texte de son discours la réponse du Christ à son Apôtre qui lui demandait : Domine quo vadis (Seigneur où allez-vous) ? "Je vais à Rome pour y être de nouveau crucifié. " Il s'efforça d'établir que le Pape devait rester en France, parce qu'elle était sa patrie, le centre de l'Europe, qu'elle renfermait plus de piété et de sainteté que Rome, et que le pays était mieux gouverné que l'Italie. Urbain V répondit en hâtant les préparatifs du voyage. Le 30 avril 1367, il quitta Avignon qui, en dépit de son palais et de sa magnificence, n'avait été pour lui qu'une prison dorée, pour s'embarquer à Marseille. Trois Cardinaux restèrent à Avignon ; les autres le suivirent, par contrainte bien plus que de bon gré. Le Pape s'arrêta deux jours au château papal de Pont-de-Sorgue ; puis, accompagné des huit Cardinaux qui devaient s'embarquer avec lui, il s'achemina vers Marseille, où l'abbaye de Saint-Victor reçut son ancien Supérieur. Six Cardinaux prirent la route de terre, entre autres le Cardinal de Beaufort, qui devait plus tard succéder à Urbain V. Ils passèrent individuellement par la Lombardie, et traversèrent Bologne pour gagner Viterbe, où ils devaient attendre le Pape. Urbain
V ne s'embarqua que le 19 mai. Vingt-cinq galères formaient l'escadre qui
devait le conduire dans cette Italie dont le Pape était absent depuis plus
de soixante ans. Quand les navires eurent quitté la côte, les Cardinaux
français exhalèrent leurs plaintes, au point que, malgré
son calme, Urbain V ne put s'empêcher de dire : "Ces Cardinaux me tourmentent
beaucoup ! " Après une longue traversée, l'escadre jeta l'ancre
devant Corneto, le 3 juin au matin. Tout était prêt pour recevoir le Souverain-Pontife. Le rivage, où l'attendait une foule nombreuse, était couvert de tentes, de tapis de soie, de cabanes de feuillage ; il ne manquait à ce rendez-vous que l'homme auquel le Pape était redevable de ses États. Le Cardinal Albornoz était retenu à Viterbe par la fièvre. Urbain V célébra la sainte Messe sous une tente et se rendit au couvent des Mineurs. C'est là que les envoyés des Romains vinrent lui présenter les clefs de la ville et celles du château Saint-Ange. Après un repos de trois jours, Urbain V partit pour Viterbe, où il arriva le 9 juin. Toute la population de la ville et des environs était en fête; Albornoz avait fait violence à la maladie pour recevoir le Pasteur suprême ; il pouvait lui remettre les États de l'Église en leur intégrité ; car tous les rebellés étaient vaincus, et toutes lés villes avaient reconnu la souveraineté pontificale. Le 24 août, ce grand homme succomba au mal qui le rongeait depuis longtemps. Urbain V était encore à Viterbe il sentit vivement la grandeur de, la perte qui frappait l'Église et sa propre personne. Le 16 octobre au matin, le Pape quitta Viterbe. Une foule de princes italiens l'accompagnaient avec des suites brillantes. Il entra dans Rome en grande pompe. Nicolas d'Este, marquis de Ferrari, ouvrait le cortège à la tête de mille cavaliers. Onze Cardinaux chevauchaient deux à deux, avec leurs chapelains et leurs maisons. Enfin venait le Pape. Amédée VI de Savoie tenait la bride de son cheval ; derrière lui, Rudolphe de Camerino s'avançait à cheval, et tenait l'étendard de l'Église déployé au-dessus de la tête du Pape. Galeotto Malatesta suivait avec trois cents cavaliers, et derrière lui venaient les Archevêques, les Évêques, les Abbés, une foule de barons et l'escadron de cavalerie du seigneur de Camerino. On estima à près de deux mille le nombre des prêtres et des moines. Le cortège traversa ainsi la cité léonine au milieu des cris de joie du peuple et des acclamations de la foule qui formait la haie. Sur la place Saint-Pierre, les princes descendirent de cheval ; le comte de Savoie donna l'accolade de chevalier à douze nobles. Pendant ce temps, le Pape montait les degrés de la Basilique et répétait avec larmes les paroles du Prophète : " Nous étions assis sur le bord des fleuves de Babylone, et nous pleurions en pensant à Sion. " Du haut de la chaire papale, il distribua des Indulgences à tous les assistants, et se dirigea ensuite vers le palais du Vatican qui avait été disposé pour le recevoir. Le 18, Urbain V prit possession de l'église de Latran, et le 30 octobre, il célébra une messe solennelle au maître-autel de Saint-Pierre, où personne n'avait plus officié depuis Boniface VIII. Le jour où le Pape entra pour la première fois dans la Basilique pour donner sa bénédiction au peuple ivre de joie, deux femmes s'étaient mêlées à la foule pieuse qui remplissait l'immensité du temple. Dans cette agitation générale, elles priaient avec une si grande ferveur qu'elles semblaient appartenir bien plus au ciel qu'à la terre. C'étaient les deux grandes Saintes du Nord, que l'Église honore sous les noms de Brigitte et de Catherine. " (extrait du site
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/brigitte/index.htm#_Toc14618141
) Selon Claude Tresmontant : " il n'est pas du tout évident ni certain que l'Apocalypse ait été écrite d'un seul coup, d'un seul jet. Il est beaucoup plus vraisemblable que c'est un ensemble de visions, d'oracles, de lettres, qui ont été réunis, rassemblés, du vivant de l'auteur ou après sa mort. Personne ne sait où ont été composés et écrits ces divers documents. Peut-être à Jérusalem, autour de l'année 50, ce qui permettrait de comprendre que ces textes sont écrits en langage codé, chiffré, intelligible pour les frères et les surs de la petite communauté chrétienne de Jérusalem. L'Apocalypse est au fond un livre simple, qui annonce quelques années à l'avance la prise et la destruction de Jérusalem par le feu; - qui commande à la petite communauté chrétienne naissante de s'enfuir au plus vite, avant qu'il ne sot trop tard, - ce qu'elle a fait ; - et qui annonce la venue de la nouvelle Jérusalem, qui remplace la première. Iohanan de l'Apocalypse écrit en pleine terreur à des communautés chrétiennes persécutées à mort. C'est pourquoi il écrit en langage codé. La terreur était le fait de l'occupant romain, - des gouverneurs romains, - des rois judéens collaborateurs, - et du haut sacerdoce de Jérusalem, qui était à la botte du pouvoir romain. La pensée de Jean-Iohanan de l'Apocalypse, c'est que le pouvoir, la puissance qui provient de Rome, de l'Empereur de Rome, se communique aux gouverneurs romains, qui sont les tentacules de l'hydre ; - il se communique aux rois judéens qui sont nommés par l'Empereur, maintenus ou destitués à son gré et selon sa fantaisie : c'est le monstre marin aux sept têtes ; - il descend jusqu'aux grands prêtres, qui sont choisis, nommés, désignés et destitués par les gouverneurs romains ou les rois judéens. Tout
ce système, de haut en bas, est un système foncièrement antichrétien,
qui persécute à mort la petite communauté chrétienne
naissante. " (pp.15-16) Cette longue citation pour tenter d'établir un parallèle entre les motivations de Jean-Iohanan et Charles V - Louis 1er : fuir une ville pour échapper à la répression et survivre. Mais est-ce la 'lecture' que les deux frères faisaient de l'Apocalypse ? A l'instar du prophète Daniel, Iohanan " parle de ce qu'il connaît, de ce qui est pour lui du passé et du présent ... ce que ses contemporains connaissent et voient de leurs yeux. Ce n'est donc pas à proprement parler de la prophétie, C'est une lecture, une interprétation théologique du passé récent et du présent. " (p.352) La première bête qui monte de la mer, ce peut être l'empire romain ; ou l'ensemble du système 'empire romain - gouverneurs romains - rois judéens'. Les dix cornes : les dix gouverneurs romains que Jean a connus, pseudopodes ou tentacules de l'hydre romaine. Les têtes couronnées : les rois judéens de la sinistre dynastie des Hérodes (qui s'écrit 'Hôrôdôs' en hébreu, avec trois 'wauw' valant chacun 6 soit le chiffre de la 'Bête' : 666. Le nom d'insulte à l'égard de Dieu (13, 2) serait alors le nom d'Hérode.
" La prostituée, la femme revêtue des couleurs de la robe du grand prêtre et des couleurs du rideau du Temple, d'or et de pierres précieuses, c'est Jérusalem. La bête sur laquelle elles assise, c'est probablement le dynastie judéenne des Hérodes. " (p.352)
" Ce que Iohanan enseigne ici aux frères et aux surs des communautés chrétiennes, c'est que l'agneau sera vainqueur. C'est une prophétie, parce que dans ces années-là ce n'était pas évident. " (p.363)
Iohanan dit la même chose que Jérémie et Ezéchiel, plusieurs siècles plus tard, Il applique les prophéties de Jérémie et d'Ezéchiel au donné présent. C'est la même philosophie politique que celle des anciens prophètes hébreux, depuis Amos et Isaïe." (p.365)
Il
existe deux femmes dans l'Apocalypse :
Bibliographie
PLANCHENAULT René, Petites notes sur les tapisseries d'Angers, Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites, 1973 CHRISTE Yves, Traditions littéraires et iconographiques dans l'interprétation des images apocalyptiques, in L'Apocalypse de Jean, Traditions exégétiques et iconographiques. III-XIIIe siècles, 1979, Actes du Colloque de la Fondation Hardt (1976) Section d'Histoire de la Faculté des Lettres de l'Université de Genève, pp109-134 TRESMONTANT Claude, Enquête sur l'Apocalypse : l'auteur, la date, le sens, F.-X. de Guibert, 1994 EMONET Pierre-Marie, L'Eglise dans les images de l'Apocalypse : son mystère contemplé dans les tableaux et les couleurs, C.L.D. , 1999 CHEVALIER Jean-Baptiste, Lumière d'espérance : une lecture de l'Apocalypse de saint Jean, Siloë, 1998
et
visiter les sites suivants : Le
dragon et les bêtes de l'Apocalypse : https://essentiels.bnf.fr/fr/ Jean Carzou : peintures murales de la chapelle de la Congrégation des Dames de la Présentation de Notre Dame, sur le thème de la Nouvelle Jérusalem et de l'Apocalypse http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Carzou
les diverses traductions : L'historien grec Hérodote déclara que la ville était " tellement magnifique qu'aucune autre cité sur terre ne pouvait souffrir la comparaison " (Histoires). Ses murs et ses jardins suspendus comptent parmi les 7 merveilles du monde antique et Babylone incarne l'excellence et le savoir. Dans la tradition judéo-chrétienne, elle devint l'antithèse de Jérusalem, et fut liée au monde profane. |
Pourquoi l'ensemble de la tenture
Sur
les 7 pièces d'origine, seules 6 nous sont parvenues : En Septembre
1384, le si peu chrétien Louis d'Anjou meurt et n'a pu voir " sa "
tapisserie intégralement. Composée de 7 grands panneaux d'une vingtaine
de mètres chacun, la tenture devait mesurer au total 120 m de long et 5
m de haut. Elle fut entreposée dans une pièce du château d'Angers,
" la chambre de la tapisserie " car il semble qu'aucune pièce
ne fût assez grande pour la recevoir tout entière. Ce fait appuierait
notre hypothèse. Quelle salle conviendrait au Palais des Papes pour y accrocher les 7 grandes tapisseries, soit 98 scènes de 145 m environ au total ? Trois lieux peuvent être retenus : La salle des Festins également nommée Le Grand Tinel : 45 m en longueur et 10 m en largeur ; soit 110 m auxquels il faut enlever portes et fenêtres. (Le terme de tinel est employé en Italie et dans le midi de la France pour désigner les salles à manger, ou les réfectoires. Tinellum, vient du bas latin tina, qui veut dire tonneau.) La Salle du Consistoire qui était le centre de l'activité diplomatique du Saint-Siège. S'y déroulaient les réceptions des ambassadeurs, des légats ; les proclamations des canonisations. La Grande Chapelle et sa nef unique de 52 mètres de long sur 15 mètres de large et 20 mètres de haut ; mais les hautes fenêtres grignotent l'espace. Chacune de ces trois salles pouvaient être agrandies ; une autre salle pouvait être construite pour recevoir L'Apocalypse. http://www.palais-des-papes.com/
9 papes au 14ème siècle
Au début du 14e siècle, avec l'installation de la cour pontificale, Avignon devient une autre capitale et un des grands centres urbains les plus riches de l'Occident. Comme Paris avec la cour royale de Louis IX et Philippe III, Naples avec Charles d'Anjou, puis Londres et Bruges.
L'installation du pape à Avignon en 1309 n'a pas été décidée sous la menace de Philippe le Bel, bien que l'influence française se soit fait sentir dans cet événement. Il s'installe dans le couvent des Dominicains, près du port des Périers, hors des remparts du sud. Seul le Comtat Venaissin (ex-marquisat de Provence des comtes de Toulouse), était terre pontificale. Avignon était de plus une possession du comte de Provence, roi de Naples et à ce titre vassal du Saint-Siège. Avignon offre de plus l'avantage d'être situé sur le Rhône, axe fluvial très fréquenté et de posséder une forteresse naturelle, le rocher des Doms. Avignon, plus que Rome, permet une communication plus facile avec les Etats chrétiens septentrionaux. Il demeurait ainsi aux marges du royaume pour traiter des affaires françaises, en particulier la suppression de l'Ordre des Templiers. Son élection contente Philippe le Bel : c'est un Français. Avant de choisir Avignon, il avait pensé à Lyon, Cluny, Bordeaux, Toulouse, Nîmes. Le pape convoque un concile à Vienne en 1311 et fait durer les négociations avec la France. Il meurt peu après l'exécution du Grand Maître des Templiers et un mois avant Philippe IV, en avril 1314. Il n'a pas eu le temps de se rendre en Italie depuis qu'il a pris ses quartiers à Avignon en 1309. Ses successeurs décident d'y demeurer tant que règnera à Rome la guerre et le brigandage. Jean XXII, ancien évêque d'Avignon, lui succéda en 1316 et préféra rester à Avignon qu'il connaissait bien, alors que les Etats pontificaux d'Italie étaient en pleine crise. Avignon se trouvait alors dans l'Empire et appartenait au comte de Provence. De plus, le site escarpé permettait la construction d'une forteresse au sein d'un Comtat Venassin pontifical riche, sur un axe de circulation au centre de l'Europe et de la Chrétienté : "Là où se trouve le pape, là est Rome." Plus
de 600 curialistes assistent le pape et conçoivent une masse importante
de documents difficiles à déménager. A 14ème siècle, les cardinaux français dominèrent la Curie, surtout les Méridionaux : sur sept papes avignonnais, il y eut 3 Aquitains, 3 Limousins, 1 Auvergnat. Ils distribuèrent à leurs famille des bénéfices : sur 134 cardinaux créés par eux, il y en eut 111 français dont 40 du Languedoc. 70% des membres de la Curie étaient français contre 23% italiens. Mais, paradoxe peut-être, ce furent deux papes français qui décidèrent le retour de la papauté à Rome, contre la volonté même de la plupart des cardinaux ! --------------------------------------------------------
Différentes raisons, dont l'affaire des Templiers, l'amènent à s'installer en 1309 en Avignon, ville vassale du Saint-Siège et voisine du Comtat Venaissin, propriété effective de l'Eglise depuis 1274. Il n'y séjourne que par intermittence et loge dans le couvent des Dominicains. La nette prépondérance des cardinaux français, rapidement établie au sein du Sacré-Collège assure ensuite l'élection d'un ancien évêque d'Avignon, Jacques Duèse, originaire de Cahors, qui règne de 1316 à 1334 sous le nom de Jean XXII - (v.1245-1334). L'agitation violente de l'Italie, la turbulence des grandes familles et du peuple romains engagent le nouveau Pape à s'installer provisoirement en Avignon. Il fait adapter alors le Palais épiscopal, situé au voisinage de la cathédrale, aux nécessités de la cour pontificale et s'attache à l'agrandir, à le fortifier et à l'embellir.
Ce Palais, toutefois, paraît insuffisant aux yeux de Benoît XII - (avant 1285-1342) - (Jacques Fournier 1334 - 1342) qui en fait l'acquisition, le démolit et fait construire sur son emplacement, par son maître d'uvre Pierre Poisson, une puissante forteresse, vaste et austère, reflétant ses goûts sobres d'ancien moine cistercien. Il supprime la commende des évêchés et des abbayes (1335) et s'attacheà réformer la curie et le clergé. Du Palais épiscopal de Jean XXII ne demeure que le plan, sorte de quadrilatère irrégulier, imposé par la configuration accidentée et fortement pentue du Rocher des Doms, sur lequel il est bâti. Au centre, se trouve une cour aux allures de cloître. Les travaux du "Palais Vieux'' de Benoît XII débutent en 1335 par la construction à l'extérieur du Palais d'un donjon, la Tour des Anges, flanqué d'appartements privés et protégé d'un rempart, puis celle de la Grande Chapelle, parallèle à la Cathédrale. De 1338 à 1342, sont démolies et rebâties l'aile des Hôtes ou du Conclave, l'aile du Consistoire et l'aile des Familiers ; le cloître et ses galeries superposées sont refaits.
Avec ses tours élevées à chaque extrémité : Tours des Anges, Tour de la Campane, Tour de Trouillas, ce palais se présente comme une forteresse aux façades rythmées de puissants contreforts, A l'intérieur, les plafonds de charpente, les voûtes de bois et les carrelages colorés créent dans les salles immenses une atmosphère de simplicité majestueuse.
Son successeur Clément VI - (1291-1352) - (Pierre Roger 1342 - 1352), aristocrate fastueux, jugeant ce premier Palais insuffisant et indigne de la majesté pontificale, en fait bâtir par son architecte Jean de Louvres un second juxtaposé, " le Palais Neuf ", de style plus fleuri, que, dès 1343, décorent de fresques magnifiques Matteo Giovannetti (v. 1322-1368) de Viterbe et ses importantes équipes de peintres de toute l'Europe. Leurs fresques (Chambre du Cerf, chapelles Saint- Martial et Saint-Jean) témoignent de la grande qualité artistique de la première école d'Avignon.
Après la construction en 1342 de la Tour de la Garde-Robe, contre la face méridionale de la Tour des Anges, Clément VI entreprend en 1344 " l'Opus Novum " par la salle de la Grande Audience, surmontée de la Grande Chapelle. Une vaste et imposante Cour d'Honneur est délimitée par l'édification, en retour d'équerre, de l'aile des Grands Dignitaires. En 1348, Clément VI achète la ville d'Avignon à la reine Jeanne de Naples, en fuite devant l'arrivée des armées hongroises après le meurtre de son mari André de Hongrie en septembre 1345. Louis le Grand, frère aîné d'André, saisit cette occasion pour essayer d'annexer le royaume de Naples. Il entreprend donc une expédition militaire et les premières troupes font leur entrée à Aquila le 10 mai 1347. Jeanne de Naples, mariée à Louis de Tarente, se réfugie à Avignon. Le pape lui propose d'acheter Avignon 80 000 florins pour lui procurer de l'argent. Il semble alors que la papauté est à Avignon pour toujours.
Innocent VI - (1282-1362) - (Etienne Aubert 1352 - 1362), préoccupé de pacifier les territoires italiens du Saint-Siège, poursuit l'uvre de construction de son prédécesseur.
et Urbain V - (1310-1370) - (Guillaume Grimoard 1362 - 1370) fait étendre et embellir les jardins, la Roma, aujourd'hui disparus. Sermonné par Brigitte de Suède, il veut dès son élection retourner à Rome et accepte l'invitation du cardinal castillan Gilles Albornoz, légat et vicaire général dans les terres de l'Eglise, qui pense sa mission de pacifier les Etats pontificaux achevée. Il s'installe à Rome où il arrive le 3 Juin 1367. Il y rencontre l'empereur Charles IV. Il n'y séjourne que quelques mois car la paix italienne est fragile : menacé par des bandes de mercenaires au service de Pérouse révoltée, il doit regagner Avignon, tandis que la rébellion s'étend à Bologne, Viterbe, Forli, Faenza, Fermo, Ascoli Piceno et bientôt à la quasi-totalité de l'État pontifical. De plus, la reprise des hostilités entre la France et l'Angleterre le presse de revenir à Avignon pour tenter une conciliation. Il arrive le 27 Septembre 1370 où il est accueilli triomphalement. Il meurt le 19 décembre 1370.
Grégoire XI - (1329-1378) - (Pierre Roger de Beaufort 1370 - 1378), pressé par Catherine de Sienne, n'a d'autre pensée que de rétablir le siège de la Papauté à Rome, ce qu'il réalise en 1376.
Pendant le Grand Schisme d'Occident (1378 - 1417), deux pontifs vivent dans le Palais, Clément VII - (1342-1394) - (Robert de Genève 1378 - 1394) et Benoît XIII - (1328-1423) - (Pedro de Luna 1394-1423), " le pape de la lune " qui quitte définitivement Avignon en 1403, après un siège éprouvant de cinq ans.
Après le départ des Papes, la Ville-Etat d'Avignon et le Comtat Venaissin demeurent propriété du Saint-Siège ; le Palais sert de résidence à des légats, puis à des vice-légats italiens jusqu'à la réunion de ces territoires à la France en 1791. Puis il devient une caserne jusqu'en 1906.
http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/1288768 http://fr.wikipedia.org/wiki/Comtat_Venaissin (lire aussi la partie "discussion")
Roman : Michel PEYRAMAURE, La Tour des anges, Laffont, 1997.
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museo de la edad media y de thermes de cluny, la caza al unicornio, el gusto,
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tacto, la carpa, mi deseo unico, carlos v, condestable de borbon, atenas, la signora
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gusto, l'udito, regina bianca, Louise della Savoia, la vista, lo Specchio di Napoli,
duca di Suffolk, l'odorato, il contatto, Pavia, Carlo V, Connétable di
Bourbon |