LE PRINTEMPS

de Sandro BOTTICELLI

 

(4)

 

 

 

3- troisième niveau d'interprétation

Les textes alchimiques

 

Botticelli et l'hermétisme

 

Printanier

Un mur de verre. Derrière lui sont assises
trois jeunes filles nues. Un homme
monte l'escalier. Une à une l'on voit passer
en cadence ses plantes de pied couvertes de poussière,
de terre rouge. Sous peu
la réverbération silencieuse, myope, recouvre
tout le jardin et l'on entend
se fendre verticalement le mur de verre
sous un grand diamant invisible et secret.

Yannis Ritsos, Notes en marge du temps

 

Sandro Botticelli (1445-1510) était-il attentif au travail des alchimistes ? Etait-il un lecteur assidu de leur littérature ? Cela est possible si l'on pense au renouveau de l'ésotérisme, de l'hermétisme et de l'alchimie en Italie du vivant du peintre.

Au moins deux événements historiques sont à considérer pour expliquer l'engouement à la Renaissance envers l'alchimie, l'hermétisme et le néo-platonisme, amalgame de la philosophie de Platon et de l'occultisme de l'Antiquité tardive :
— la prise de Constantinople par les Turcs en 1453 oblige à l'exode les Grecs de Byzance et fait découvrir à l'Italie, et en particulier à Florence, des manuscrits grecs de Platon et de Plotin entre autres écrivains, de même que la littérature gnostique des premiers siècles après Jésus-Christ.
— l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492 a pour effets l'afflux en Italie d'intellectuels juifs qui y introduisent la mystique juive, en particulier la Kabbale, et un regain d'intérêt pour l'hébreu.

Cosme de Médicis (1389-1464) confia à l'humaniste florentin Marsilio Ficino la traduction latine des manuscrits de Platon, de Plotin et du Corpus hermeticum. En 1463, le Corpus hermeticum fut ainsi le premier texte grec à être traduit et publié par Marsile Ficin, soulignant le prestige d'Hermès Trismégiste, un mystérieux sage égyptien, considéré comme l'auteur de ces traités hermétiques. Le Corpus hermeticum exposait une sagesse très ancienne : les humanistes florentins crurent que son auteur l'avait recueillie des lèvres mêmes de Platon. Comme Hermès Trismégiste était confondu avec Moïse tenu pour l'auteur de la Genèse, le Corpus hermeticum revêtait par analogie un caractère sacré.
Les traductions latines de Marsile Ficin, surtout le Corpus hermeticum, Platon et Plotin, en pleine apothéose de la Renaissance florentine sous Laurent de Médicis, ont joué un rôle important dans l'histoire religieuse de la Renaissance : le néo-platonisme a pu triompher à Florence et un intérêt passionné s'est levé pour l'hermétisme un peu partout en Europe.

Évidemment, Marsile Ficin (1433-1499), Pico della Mirandola (1463-1494), Egidio de Viterbo (1469-1532), et les autres Humanistes ne doutaient pas de l'orthodoxie de leur foi. Leur néo-platonisme para-chrétien et l'hermétisme exaltent la condition humaine et l'apothéose de l'être humain, sans renoncer pour autant au contexte chrétien.
Marsile Ficin réaffirme l'harmonie entre l'hermétisme et la magie hermétique d'une part, et le christianisme d'autre part.

Pic de la Mirandole, aidé par des juifs espagnols, apprend l'hébreu ; un mystérieux personnage venu d'Espagne, du nom de Flavius Mithridate, l'initie à la Kabbale. Pour Pic, la Kabbale précède et explique l'Ancien Testament ; il considère que Magia et Gabala confirment la divinité du Christ.

La croyance universelle en une vénérable prisca theologia et dans les "vieux théologiens" – Zoroastre, Moïse, Hermès Trismégiste, David, Orphée, Pythagore, Platon – connaît alors une immense vogue. S'affirme la certitude que l'on peut retrouver les révélations primordiales de l'Egypte et de l'Asie et démontrer leur source unique.

Le pape Alexandre VI lui-même (1431-1503) fait peindre, au Vatican, une fresque pleine d'images et de symboles hermétiques, c'est-à-dire "égyptiens". Les intellectuels de la Renaissance, comme Alberti (1408-1472), sont fascinés par tout ce qui provient d'Égypte. Les hiéroglyphes, très prisés, s'offrent à une pluralité de sens, surtout un sens symbolique.

Ce phénomène de rénovation résulte de l'insatisfaction produite par la scolastique et les conceptions médiévales de l'Humain et de l'Univers. Il est une réaction contre un christianisme purement occidental ; il est une aspiration à une religion "première", universaliste et transhistorique.

" Ainsi, pour Marsile Ficin ou Pic de la Mirandole, l'alchimie est une sagesse antique (prisca theologia) à retrouver. Elle permet à l'homme de s'élever et de participer de l'Esprit divin. Emuler la Création est l'objectif prométhéen, voire démiurgique, de l'alchimiste. C'est une idée fondamentale pour l'Occident, à laquelle nous devons à la fois notre savoir technique et les menaces qui pèsent sur la planète, par suite de cette prise de contrôle de l'homme sur la nature. Et Marsile Ficin, enthousiaste, se fait l'un des premiers promoteurs de cette idée alors neuve. " (Mircea Eliade, Histoire des croyances et des idées religieuses, Tome 3, pp.262sq)

La philosophie de la Renaissance redécouvre donc Platon dont la pensée se prête, mieux que celle d'Aristote, à accompagner, voire à remplacer, la foi chrétienne. "Christianisme des savants", le néo-platonisme opposera à la théologie pure et dure et à la scolastique un théisme plus rationnel où cohabiteront une théorie de l'amour universel et de la beauté, et une confiance dans la puissance de la raison mathématique déchiffreuse du cosmos dont le livre, selon Galilée, est " écrit en caractères mathématiques ".
Le modèle néoplatonicien (qui remplaça le modèle aristotélicien) insiste sur le rôle des intermédiaires spirituels entre l'homme, le cosmos et la divinité suprême. Proserpine, figure centrale du Printemps, est-elle un de ces intermédiaire entre cet espace fleuri et habité (l'Humain), le cosmos (l'espace du ciel qui se devine entre les arbres) et Dieu ?

Liée à la notion de mélancolie, la doctrine du génie saturnien sera définie pour la première fois par Marsile Ficin dans ses trois livres De Vita et appliquée non seulement au littérateur, mais aussi au génie politique, religieux et artistique, elle sera reprise ensuite par nombre d'écrivains et artistes de la Renaissance. Les œuvres de Botticelli sont empreintes de cette tenace mélancolie.

 

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Proserpine, figure centrale qui préside les différentes scènes du Printemps, peut être considérée ici, à l'égal de sa mère Cérès, la personnification de l'alchimie. Le mythe de Perséphone peut être l'illustration anticipée de la formule alchimique V.I.T.R.I.O.L. - Visita Interiora Terrae, Rectificandoque, Invenies Occultum Lapidem. Parmi les traductions, retenons :
– Visite les entrailles de la Terre, et en (te) rectifiant, tu trouveras la pierre cachée.
– Descends dans les entrailles de la terre, en distillant tu trouveras la pierre de l'œuvre.
– Descends au plus profond de toi-même et trouve le noyau insécable, sur lequel tu pourras bâtir une autre personnalité, un homme nouveau.

Elle paraît porter sur ses vêtements les couleurs des quatre phases de l'Œuvre qu'elle supervise : le bleu foncé assimilé au noir (la calcination ; la nigredo ; la mort, par dissolution du Mercure et coagulation du Soufre : le mélange devient un fluide bleu-noir), le blanc (le lessivage ; l'albedo ; la purification), le jaune (la réduction ; la citrinitas ; la sublimation) et le rouge (l'incandescence ; la rubedo, la pierre au rouge ; l'union du Mercure et du Soufre qui marque la fin du Grand Œuvre).

La flèche enflammée du personnage ailé représente le feu, agent du travail alchimique. Elle a pour cible, au centre de la triade, la jeune femme qui regarde Mercure. De l'union de Vénus et de Mercure (hiéros gamos) naît Harmonie, l'Hermaphrodite alchimique, l'Androgyne.

Antoine-Joseph Pernety, dit Dom Pernety, l'explique dans son Dictionnaire mytho-hermétique de 1758 :
" Androgyne : se dit également hermaphrodite. Ces deux surnoms, que les alchimistes ont donnés à leurs matières premières (soufre et mercure) mâle et femelle, proviennent du fait que ces deux corps se suffisent à eux-mêmes et s'unissent facilement en ne faisant qu'un, le sel ou sperme de la nature étant inclus dans le mâle, bien entendu.
Il faut cependant savoir que leur matière est composée de deux et même de trois, sel, soufre et mercure ; mais que tout n'est autre que le fixe et le volatil qui étant joints et réunis dans les opérations, ne sont plus qu'une matière qu'ils appellent alors Androgyne, Rebis, etc. "


Mercure observe son caducée, symbole de la concordia oppositorum qui permet une solution harmonique aux conflits. Cet accord des contraires, telle une érotique d'inspiration platonicienne, peut parvenir à l'extravagance et converger vers la figure de l'androgyne ou du centaure que Botticelli représente amadoué par Minerve. "Le caducée était composé de trois parties, de la tige d'or surmontée d'une pomme de fer, et de deux serpents, qui semblent vouloir se dévorer. L'un de ces serpents représente la partie volatile de la matière philosophique, l'autre signifie la partie fixe, qui se combattent dans le vase ; l'or philosophique dont la tige est le symbole, les met d'accord en les fixant l'un et l'autre, et en les réunissant en un seul corps inséparablement." (Dom Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, 1758)


Son épée rappelle la décapitation du géant Argus aux cent yeux dont Junon ornera la queue de son oiseau sacré : le paon. La phase finale de la nigredo, le Pavonis Cauda, la queue du paon, annonce l'albédo (le blanc, somme de toutes les couleurs).
Une autre opération fondamentale en alchimie externe, au laboratoire donc, nommée Caput mortuum nécessite bien la présence de cette épée dans l'iconographie quand en fin de putréfaction le subtil (la quintessence rouge qui surnage) doit être séparé de l'épais (nommé compost noir, Caput mortuum ou tête morte). Ce subtil que les alchimistes enlèvent en une sorte de décapitation, c'est le sceau d'Hermès, l'étoile (l'étoile du compost ou Compostelle, entendu comme pèlerinage alchimique ou géographique).

Botticelli n'ignorait pas que l'alchimie dans sa voie interne peut être une expérience psychologique particulièrement fructueuse et thérapeutique. C.G. Jung l'explique ainsi :
" L'évolution de la conscience vers l'aspect masculin, d'une telle importance pour l'histoire du monde, est tout d'abord compensée par l'aspect chtonien et féminin de l'inconscient. Dans certaines religions préchrétiennes déjà, on voit apparaître une différenciation du principe masculin sous la forme d'une spécification père-fils, transformation qui atteint à sa plus haute signification dans le christianisme. Si l'inconscient était simplement complémentaire, il aurait accompagné cette métamorphose de la conscience en mettant en relief la mère et la fille (en face de la trinité Père-Fils-Saint-Esprit du christianisme) et il aurait pu trouver toute la matière nécessaire dans le mythe de Déméter et Perséphone. Mais comme le montre l'alchimie, il a préféré le type Cybèle-Attis sous la forme 'prima materia'-'filius macrocosmi' (fils du macrocosme) (c'est-à-dire du Mercure). Ceci met en évidence le fait que l'inconscient n'agit pas simplement en opposition au conscient, mais qu'il se comporte plutôt comme un partenaire ou un adversaire, modifiant plus ou moins l'attitude de la conscience. " (Psychologie et alchimie, pp.33-35)

Claude-Gilbert Dubois écrit : à propos de l'alchimiste et l'historien de la Renaissance : " Or que découvre-t-il de lui sans le savoir, et que découvre-t-il à ses lecteurs modernes ? L'histoire de la matière ? L'histoire du monde ? Certainement pas. Il découvre la structuration de son psychisme en état de travail. Du magma originel des idées à l'édification méthodique d'une cohérence, en passant par les diverses opérations nécessaires à son développement : il rencontre le quatre ou l'exigence de totalité, il découvre le trois ou la démarche dialectique de l'esprit inventif, il rencontre l'alliance de l'animus et de l'anima, le sphinx œdipien et les interdits structurants du Nom-du-Père. " (Isomorphisme de deux constructions imaginaires : le Grand Œuvre alchimique et la Grande Œuvre de Dieu dans Mots et règles, jeux et délires, p.221)


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Pour les Alchimistes, le " dragon " est le symbole du mercure philosophal. C'est du sacrifice du dragon que provient le microcosme de la Lapis Philosophorum ou Pierre Philosophale.
Nombreuses sont les illustrations où sont convoqués le serpent et le dragon pour évoquer le mercure alchimique ou une des phases du processus alchimique. " Dragon, serpent, salamandre sont dans l'alchimie des symboles du processus de métamorphose psychique. " (C. G. Jung, Métamorphoses de l'âme et ses symboles, p. 188)

Un seul dragon peut être représenté comme dans ce dessin, figure III des Douze Clefs de Sagesse de Basile Valentin, ouvrage publiée à Eisleben en 1599 : la Pierre Philosophale provient d'un œuf contenant les trois substances formatrices : le ferment, le soufre et le mercure.

planche de l'édition allemande de 1678

Le Dragon symbolise la Matière première. Deux petits cercles l'entourent l'un ses ailes, pour indiquer le Volatil, l'autre ses pattes pour indiquer le Fixe. Les trois serpents et le triangle représente les trois principes, le tout est renfermé dans l'Œuf des Philosophes.


Le Mercure volatil dans le vase alchimique


Le Mercure alchimique
Della transmutatione metallica
Giovanni Battista Nazari - Brescia - 1589

Monstre chtonien tricéphale représentant le Mercure philosophique. Les trois têtes correspondent au soufre, au sel et au vif-argent (ou mercure) L'aspect affreux et difforme du dragon signifie que le chaos initial ou la materia prima (la matière première) n'a pas encore été soumise au "processus de purification".


— Deux dragons
qui se combattent désignent les deux matières du Grand Œuvre : parfois, l'un est ailé pour signifier la volatilité du mercure et le second n'a pas d'aile pour noter la fixité du soufre.


Elias Ashmole, Theatrum Chemicum Britannicum
édité en 1652 à Londres


A propos de l'alchimie, Gilbert Durand écrit : " L'œuvre alchimique a pour essentielle mission de revaloriser ce qui est dévalué, de faire passer, par un véritable rebroussement, le mercure de son aspect aquaster à son aspect yliaster. La sublimation alchimique, parachevant une complète philosophie du cycle accède donc à une symbolique ascensionnelle… " (Les Structures anthropologiques de l'imaginaire, Dunod, 1969, p. 259)

Et sur Hermès Trismégiste : " Pour les hermétistes, ce dernier est essentiellement le Fils et le Christ. " Trismégiste ", figure centrale de l'alchimie, indique une triple nature et une triple action dans le temps. Il est le principe même du devenir, c'est-à-dire, selon l'hermétisme, de la sublimation de l'être. " (p. 347)

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Examinons deux illustrations alchimiques :
— La première est l'emblème VII extraite du traité de Mylius de 1622, Philosophia reformata, Série I.


A gauche : Mars en guerrier. Au centre : Mercure tenant deux caducées. Il tend celui qu'il tient dans sa main gauche et qui porte un aigle pour le donner à la " Vénus des Philosophes ". La légende conte que Mars et Mercure ont été les amants de Vénus, mariée à Vulcain, le feu philosophique.
La gravure illustre la seconde phase de l'Œuvre, la separatio : Mercure, qui a progressé en " fixité ", a perdu ses grandes ailes tombées à ses pieds pour de plus petites. Mars représente le Soufre, l'autre principe alchimique. De même, Vénus n'est pas le cuivre, mais " leur matière avant la blancheur ", soit l'état de la matière à l'issue du premier œuvre (œuvre au noir) apprêtée pour le second (œuvre au blanc) (Dom Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Tome II, Chapitre VIII, Vénus, 1758).
Selon l'interprétation de Michel Maïer (Arcana arcanissima, 1614), le fruit des amours alchimique de Mars et de Vénus donne naissance à Harmonie, identifiée au " rebis ", le germe androgyne : " Si l'on met donc la Vénus des Philosophes avec ce Mars dans un lit ou vase propre à cet effet, et qu'on les lie d'une chaîne invisible, c'est-à-dire aérienne, et telle que nous l'avons décrite dans le chapitre de Vénus, il en naîtra une très-belle fille, appelée Harmonie, dit parce qu'elle sera composée harmoniquement, c'est-à-dire parfaite en poids et en mesure philosophique. "


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— La seconde est extraite du traité Azoth, ou le moyen de faire l'or caché des philosophes de 1624 attribué à Basile Valentin, mais certainement écrit par leur éditeur, Johann Thölde (1565-1624) : elle illustre le Grand Œuvre dans l'une de ses phases : le dragon ailé enserre dans le huit symbolique de ses deux anneaux le Soleil et la Lune alchimiques. Azoth est le nom que les philosophes hermétiques ont donné au mercure.


La figure IV extaite de Azoth
du pseudo Basile Valentin

Le soleil-soufre, principe actif, et la lune-mercure, principe passif, s'unissent lors de la phase dite conjonction, au début du solve. La phase suivante est le coagula produisant la Pierre philosophale. Solve et coagula, séparer puis rassembler : telle est la maxime des Philosophes. Dans Le Printemps, regardons les oranges comme le Soleil, Proserpine comme la Lune et les dragons du caducée comme le dragon commun aux trois illustrations proposées.

Les quatre éléments, chers à l'hermétisme et sources de vie, sont présents : la terre en pleine luxuriance, le feu des dragons et des oranges, l'air de Zéphyr et l'eau des nuages.

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Gilbert Durand (Les Structures anthropologiques de l'imaginaire, Dunod, 1969) conclura : " L'œuvre alchimique a pour essentielle mission de revaloriser ce qui est dévalué ", aussi bien la materia prima que Simonetta et Julien morts. Sublimation alchimique, sublimation artistique, il s'agit du même processus.

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Images et bibliographie :
http://le-miroir-alchimique.blogspot.fr/2011/01/barchusen-le-traite-symbolique-de-la.html

Les illustrations de Splendor Solis :
http://www.alchemywebsite.com/splensol.html

Un site d'images :
http://alchimie.mystique.over-blog.com/photo-1887832-Botticelli_Venus_jpg.html

 

Pour lire les pages de ce site consacrées à l'alchimie :
— dans La Chasse à la licorne

— dans La Dame à la licorne

Jean Perréal

Petrus Christus

 

 

 

 

D'autres pistes...

 

retouche au printemps

champs des lointaines années
frôlés par la mémoire à longues ailes.

au bras de la beauté tourne l'anse du ciel

le désir fait le bruit d'un diamant
sur une vitre

Daniel Boulanger, Hôtel de l'image

 

 

1- Alighieri Dante - La Divine Comédie.
http://www.lexilogos.com/dante.htm

2- Giorgio Vasari - Le Vite de' più eccellenti architetti, pittori et scultori italiani da Cimabue insino a' tempi nostri, Fiorenza, Appresso Lorenzo Torrentino, 1550, 2 vol. ; ed. Gaetano Milanesi, III, 1878.
http://bepi1949.altervista.org/vasari/vasari00.htm

3- Ange Politicien - Stanze per la Giostra di Giuliano de Médicis ; Stances et Fable d'Orphée, introduction et traduction de Émilie Séris, texte établi par Francesco Bausi, édité par Francesco Bausi, Les Belles Lettres, Bibliothèque italienne, 2006.

4- La Divine Comédie illustrée par Botticelli :
http://www.divinecomedy.org/divine_comedy.php3?gallery?cba?Botticelli?Botticelli%27s%20Inferno
Des 100 planches sur parchemin qui étaient prévues, 92 ont été conservées : 85 se trouvent au Kupferstichkabinett de Berlin ; 7 sont conservées à la bibliothèque Vaticane de Rome.

5- Aldolfo Venturi - "La Primavera nelle arti rappresentative ", Nuova Antologio, 1892. Et Il Botticelli interprete di Dante, Florence, Le Monier, 1921.

6- Hermann Ulmann - Sandro Botticelli, München, 1893.

7- Aby Warburg pense que Botticelli a reçu d'un Médicis la commande de perpétuer le souvenir de Simonetta dans un cadre symbolique. D'où son apparition en nymphe. À l'appui de son opinion, il cite les deux portraits peints par Botticelli présentés ci-dessus.
http://www.editions-allia.com/files/pdf_214_file.pdf

A. Warburg, Sandro Botticellis "Geburt der Venus" und "Frühling": eine Untersuchung über die Vorstellungen von der Antike in der italienischen Frührenaissance, Hamburg-Leipzig, Voss, 1893; ed it. in A. N., La rinascita del paganesimo antico : contributi alla storia della cultura, a cura di G. Bing, Firenze, La Nuova Italia, 1966, pp. 1-58.

8- Emil Jacobsen a perçu une présence mortelle dans la partie droite du Printemps, zone la moins fleurie et la plus sombre du tableau.
Jacobsen Emil, "Allegoria della Primavera di Sandro Botticelli," Archivo Storico dell'Arte, III (1897), p. 321-340.
http://periodici.librari.beniculturali.it/
( Tutti i periodici - revue n° 16 - 1897 - s.2 - occhietto - page 321… )

9- Ernst H. Gombrich, dans son article Mythologies de Botticelli. Une étude dans le symbolisme néo-platonicienne de son cercle ne voit dans Le Printemps et dans une moindre mesure, La Naissance de Vénus, qu'une mise en place du contenu des programmes d'enseignement néo-platonicien contenus dans les lettres de Marsile Ficin à Medici Lorenzo di Pierfrancesco, cousin de Laurent le Magnifique et mécène de Botticelli qui aurait peint la Venus Humanitas des platoniciens, pour lesquels la contemplation de la beauté donnait aux hommes une image de la perfection divine.

E.H. Gombrich, Botticelli's Mythologies. A Study in the Neoplatonic Symbolism of his Circle, in "Journal of the Warburg and Courtauld Institutes", VIII, 1945, pp. 7-60 ; ed. rivista in E.H. G., Symbolic Images : Studies in the Art of the Renaissance, London, 1972, pp. 31-81; ed. it. E.H. G., Immagini simboliche. Studi sull'arte del Rinascimento, Torino, Einaudi, 1978, pp. 47-116.

10- Edgar Wind évoque les "Métamorphoses de l'Amour qui se déploient dans le jardin de Vénus" et pense que le tableau dans son entier " exprime la dialectique néo-platonicienne emanatio-conversio-remeatio, c'est-à-dire la "procession" dans la descente de Zéphyr vers Flora, la "conversion" avec la danse des Grâces, et la "remontée" dans la figure de Mercure. "

E. Wind, Pagan Mysteries in the Renaissance, London, Faber & Faber, 1958 ; II ed. London 1968. E. Wind, Pagan Mysteries in the Renaissance, 2ª ed. rivista e ampliata, London, Faber & Faber, 1968 (I ed. London 1958); ed. it. E.W, Misteri Pagani del Rinascimento, Milano, Adelphi, 1971 (II ed. Milano 1985).

11- Marina Varouta - La Primavera de Botticelli, Les interprétations de Ernst H. Gombrich et Edgar Wind, traduction italienne : Ilaria Vitali, Francesco Brilli.
http://primavera_botticelli.tripod.com/index.htm

12- Erwin Panofsky a critiqué en 1960 certaines des propositions de Gombrich et réhabilité le lien entre Les Stances et Le Printemps.

13- Lino Liste - Le tre Grazie : una chiave per dischiudere il giardino della Primavera - Les Trois Grâces : une clé pour déverrouiller le jardin du Printemps.
http://itis.volta.alessandria.it/episteme/ep6/ep6-lista.htm

14- Giancarlo Gianazza et Gian Franco Freguglia - Le reflet de Dante dans Le Printemps de Botticelli.
http://www.astroarte.it/astroarte/artivisive/storia/primavera_botticelli.pdf.signed.995.pdf

15- George Camamis - The Concept of Venus-Humanitas in Cervantes as the Key to the Enigma of Botticelli's Primavera.
http://www.h-net.org/~cervant/csa/articf88/camamis.htm

16- Claudia Villa - Per una lettura della "Primavera". Mercurio "retrogrado" e la Retorica nella bottega di Botticelli ( La Primavera è una festa di nozze - Nozze di Mercurio e Filologia) - 1998.
http://archiviostorico.corriere.it/2001/dicembre/29/BOTTICELLI_Primavera_una_festa_nozze_co_0_01122910568.shtml

17- Le site en italien de Wikipédia donne plusieurs interprétations :
http://it.wikipedia.org/wiki/Primavera_(Botticelli)#cite_ref-DVC141_1-0

18- Bibliographie : site en italien
http://www.palazzo-medici.it/mediateca/it/schede.php?id_scheda=78&sezione=1

19- Un site pour de superbes images et des détails impressionnants :
http://kerdonis.fr/ZBOTTICELLI01/page2.html

20- une analyse du tableau Vénus et Mars
http://artifexinopere.com/

 

 

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dernière modification le 10 FEVRIER 2016